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La linguistique et les mathématiques sont deux disciplines souvent et injustement opposées alors qu'elles sont en dialogue permanent, car la langue est la spécificité de la science dure, dans le sens de la précision cognitive, de l'élaboration applicative et de la communication interprétative. En particulier, la définition constructive et fonctionnelle du langage mathématique est le reflet d'un système hypothético-déductif, dont les concepts formels dépendent strictement de la logique, car ils doivent respecter un certain nombre de lois internes. Le livre s'ouvre sur la présentation des caractéristiques linguistiques générales d'un texte mathématique pour aborder, dans un deuxième temps, la production de Diderot dans ce secteur de spécialité à partir de ses Mémoires sur différens sujets de mathématiques de 1748, recueil savant à l'intention didactico-empirique. Vient ensuite une comparaison des travaux de Diderot et de D'Alembert à propos de l'acoustique. Le volume se clôt sur la lecture analytique des écrits de Diderot consacrés aux probabilités. Autant de sujets scientifiques bien connus des experts qui traversent le siècle des Lumières, mais dont l'étude linguistique, rarement envisagée jusqu'ici, ne manque pas de révéler la profonde actualité.
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